Nuit étoilée [written by me]

Je regarde ma montre, 19h.
Le train ne devrait pas tarder à arriver. Je ne tiens plus, l’attente est trop longue. Je regarde le paysage défiler par la fenêtre de mon compartiment, les différents tableaux naturels ne m’intéressent pas, je ne regarde même plus devant moi.
Je pense déjà à lui, à ces deux jours que nous allons passer ensemble. Le temps passe tellement vite, les secondes s’écoulent en un claquement de doigts en sa présence. J’aimerais arrêter le temps, lorsque je vais descendre du train, lorsque je vais le retrouver, lui. Je regarder ma montre, je devrais bientôt arriver à présent. Le train ralentit sa course, et je commence à m’impatienter, je jette un coup d’œil à la vitre extérieure, on arrive, je le sens. Malgré le noir, malgré la fatigue, peu importe, j’arrive. Très vite, le train s’arrête totalement et les premiers passagers commencent à s’agiter. Je me lève, je prends ma valise avec précaution et j’attends, je compte les secondes avant que le train ne s’arrête, je me dis juste « enfin… ».
La rame ne bouge plus et les portes s’ouvrent dans un bruit mat, c’est « maintenant ». Je suis le flot des premiers passagers qui osent s’aventurer dehors, je descends ma valise et j’aperçois le quai, qui semble s’allonger à l’infini sous mon regard. Je ne sens plus rien, le froid ne compte pas, je n’entends plus le bruit, j’attends. J’attends un regard, j’attends un visage, j’attends une expression. Je l’attends. Les passagers continuent de descendre patiemment, avec application, un par un jusqu’à ce que le train soit totalement vide.
Et soudain, un regard, un visage se dessine au bout du quai. Je m’avance sans me soucier du poids de ma valise, du poids des semaines qui nous séparent, du poids des regards sur moi, sans me soucier de marcher trop vite, de bousculer des arrivants ou de sourire presque sans raison apparente. Il n’y a déjà plus personne sur le quai, je ne vois que lui, lui et moi. Je me rapproche et je reconnais des traits familiers, et je sais que tout ira bien. Peu importe les épreuves, peu importe la distance, du moment que nous sommes ensembles, maintenant. Je lève les yeux au ciel, des milliers d’étoiles sont venues à nos retrouvailles, elles nous observent, murmurent des mots d’amour que je ne comprends pas, mais qui parlent de toi. Elles semblent savoir pourquoi je souris, pourquoi je cours, pourquoi j’ai le cœur qui bat. Parce qu’ « elle aime » te répondront-elles. La vie est courte, pas plus longue qu’un baiser, qu’une brise ou qu’un passage de train. Pourtant la vie est là devant moi et elle m’attend de pied ferme, les bras ouverts. Je m’avance, le temps s’arrête. Je pose ma valise, et je cours. J’enfouis mon visage dans son cou, cette odeur, cette chaleur, je suis chez moi. Les doutes ne viendront pas ce soir, car depuis cette nuit, j’en suis sûre, je n’ai plus à lever les yeux vers le ciel pour admirer mon étoile, je l’ai devant moi.

Waa c'est super , on sent l'émotion dans les écrits et les tournures de phrase

Oh ton premier texte me touche tellement ...
Je connais ça aussi, sur que moi j'attend sur le quai de la gare, mais les sentiments que tu décris sont exactement les mêmes !
Tu as su écrire ça d'une manière réellement touchante

Merci à vous deux, je suis contente que ça vous plaise :)
ça fait quelques temps que je n'ai pas écrit, mais qui sait, ça pourrait venir vite =)